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Date de création : 28.08.2013
Dernière mise à jour : 27.06.2020
23 articles


Principes de la propagande de Guerre

Principes  de la propagande de Guerre

 

Livre d'Anne Morelli

I-                  Nous ne voulons pas la guerre

Hitler comme les autres ont toujours eu de bonnes intentions en public. Malgré ces bonnes intentions de paix, pourquoi y a-t-il toujours des guerres ? Parce que…

II-               Le camp adverse est le seul responsable de la guerre

Chaque camp assure avoir été contraint d’entrer en guerre pour empêcher l’autre de mettre la planète à feu et à sang. Il assure faire la guerre pour mettre fin à la guerre.

-La guerre est toujours déclenchée par celui qui croit la gagner grâce à sa supériorité en armement.

-L’ennemi que nous voulons attaquer ne respecte jamais les traités

-L’ennemi sous-estime et méprise notre force ; nous sommes obligés de lui montrer notre puissance de frappe. « Il a défié la communauté internationale »

-L’ennemi doit porter l’entière responsabilité de la guerre et plus précisément son chef. Il faut personnifier l’ennemi dans la figure de son chef.

 

III-            L’ennemi a le visage du diable ou "l’affreux de service"

 

On ne peut haïr un groupe humain dans son ensemble, même quand ce groupe serait présenté comme ennemi. Il est donc plus efficace de concentrer cette haine de l’ennemi sur le leader adverse, on aura ainsi un visage et ce visage sera odieux. Pour affaiblir la cause adverse il faut présenter pour le moins ses chefs comme des incapables et faire douter de leur intégrité.

           Dans toute la mesure du possible il faut diaboliser l’ennemi, le présenter comme l’immonde à terrasser, le dernier des dinosaures, un fou, un barbare, un criminel, un infernal un perturbateur de paix, un ennemi de l’humanité, un monstre… (Exemple : Bachar Al Assad, Kadhafi, Gbagbo)

           C’est de ce monstre que viendrait tout le mal. Le but de la guerre serait dès lors de le capturer et sa mise à terre signifierait le retour immédiat à la morale et à la civilisation.

 

IV-            C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers

 

La guerre a généralement pour mobile la volonté de domination géopolitique accompagnée de motivations économiques. Mais les mobiles des guerres sont toujours inavouables à l’opinion publique. (Les citoyens estimeraient qu’il ne vaut pas la peine d’aller tuer ou de risquer de se faire tuer pour ces motifs.)

*Prétextes pour la guerre

-Nous nous battrons toujours pour les autres jamais pour nous. Ainsi nous tirerons honneurs de pareilles expéditions. Nous prendrons le titre de bienfaiteurs des peuples, nous crierons notre désintéressement. Nous serons serviteurs des grandes valeurs (démocratie, droits de l’homme)

-Nous prêterons notre armée à qui le demandera, c’est un désir de pacifier le monde. Nos soldats sont des civilisateurs qui coupent le cou à ceux qui ne se civilisent pas vite.

-Il est toujours magnifique de se sentir proche d’un petit peuple qui souffre et l’ingérence dite "humanitaire" permet au fort de s’ingérer dans la politique des faibles avec le meilleur des alibis moraux.

-Au lieu de s’attaquer à la drogue, montrer que l’ennemi qu’on veut abattre est à l’origine de la drogue. Exemple : en 1989 au Panama, les Etats-Unis massacrent 2000 personnes. L’opération s’appelait la "juste cause".

La fin de la guerre arrive quand les marchands d’armes ont atteint leurs quotas et que les marchands de béton estiment venu pour eux le temps d’entrer en scène.

-Attaquer sans avouer que le but est d’empêcher l’exemple que celui qu’on condamne veut donner.

-Même le plus abject des êtres humains avoue rarement avoir des motivations égoïstes ou ignobles et assure au contraire avoir de bonnes intentions et s’en auto persuadent pour maintenir de soi-même une image positive.

-Après cette auto persuasion, il faut convaincre l’opinion publique qu’elle va avoir à participer à une noble cause. On va persuader l’opinion publique qu’on va intervenir contre des bandits, des assassins. Il faut la présenter comme le conflit entre la civilisation et la barbarie. Pour cela il faut convaincre l’opinion que l’ennemi commet volontairement des atrocités tandis que notre camp ne peut commettre que des bavures bien involontaires. (Côte d’Ivoire, Lybie, Kosovo)

 

V-               L’ennemi provoque sciemment des atrocités. Si nous commettons des bavures, c’est involontairement

 

-Bien sûr dans toute guerre il y a des atrocités, mais ce qui est spécifique à la propagande c’est de faire croire que seul l’ennemi en est responsable.

-Notre armée aime et est aimée par la population, même si celle-ci est hostile à notre intervention armée.

Les mots ont un poids et il est important de les utiliser spécifiquement. La propagande utilisera les termes suivants :

-Frappes au lieu de bombardements

- cimetières /charniers, ou génocide pour l’ennemi

-Libération de territoires / occupation de territoires pour l’ennemi

-Déplacement de population / épuration ethnique

-Information / propagande

-Gouvernement / régime

-Recul tactique / défaite cuisante

 

VI-            L’ennemi utilise des armes non-autorisées

 

-Nous respectons les règles de la guerre pas l’ennemi

-Si nous sommes défavorisés dans le combat, c’est parce que le camp adverse utilise des armes non-conventionnelles (surtout si nous n’avons pas ces armes-là)

-Notre stratégie préférée c’est l’attaque par surprise, mais quand l’ennemi agit de même, c’est une preuve de lâcheté.

-Quand on est convaincu d’avoir fait de nombreuses victimes parmi les civils, on attribue  la faute à l’ennemi en l’accusant d’utiliser les civils comme bouclier humain.

-Quand on est les premiers à détenir une arme, on tolère que les copains puissent la développer, puis on élabore un traité de non prolifération. Exemple : les Etats-Unis, la Russie, la Chine la France, la Grande-Bretagne, Israël … possèdent l’arme nucléaire et des armes chimiques en grande quantité, mais il est interdit que l’Iran, la Syrie ou la Corée du Nord en possèdent.

 

VII-         Nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes.

 

Les être humains préfèrent généralement adhérer à des causes victorieuses. Si donc les résultats ne sont pas bons, la propagande devra cacher nos pertes et exagérer celles de l’ennemi. La guerre doit apparaître comme ne coûtant ni sang, ni argent. Ainsi on n’évoquera pas le gouffre financier que représentera forcément un conflit armé. Pour que la propagande passe bien la rampe du public, il vaut mieux s’entourer de "journalistes" qui la composeront avec plus d’efficacité.

 

VIII-      Les artistes et les intellectuels soutiennent notre cause

 

La propagande comme toute forme de publicité se base sur l’émotion.

L’agence Hill et Knowtown, fut corrompue par le lobby koweitien pour concocter l’histoire des bébés arrachés par les soldats irakiens à leurs couveuses. Les larmes de la fille de l’ambassadeur koweitien à Washington émurent l’opinion publique et la guerre contre l’Irak put être déclenchée.

Le talent des poètes et des écrivains est bien nécessaire à diffuser sous une forme émouvante.  Bernard Henri Lévy (BHL) a été "l’intellectuel" le plus engagé dans la guerre contre la Lybie.

A propos de la première guerre mondiale, Romain Rolland disait : « Tout le monde des lettres était mobilisé, on ne distinguait plus les personnalités. Les universités formatent un ministère de l’intelligence domestiquée. »

A propos des philosophes : « Rompus au maniement des idées, ils pouvaient aussi bien prouver le blanc que le noir, et trouvaient à volonté dans Kant la liberté du monde ou le militarisme prussien. Ils avaient l’art d’expliquer le concret par l’abstrait, le réel par son ombre, de systématiser quelques observations hâtives particulièrement choisies. »

Einstein a soussigné une lettre demandant au président des Etats-Unis l’accélération des recherches pouvant aboutir à la bombe atomique.

« La guerre est moins détestable pour toutes les ruines qu’elle cause que pour l’ignorance et la stupidité qui lui font cortège » Anatole France.

 

IX-            Notre cause a un caractère sacré

 

Si notre cause est sacré nous devons la défendre et si nécessaire les armes à la main.

Saint-Bernard disait : « Le chevalier du christ tue en conscience et meurt tranquille. En mourant il entre dans le salut, en tuant, il travaille pour le christ. Quand il ôte la vie d’un païen, [d’un infidèle], il ne commet pas un homicide mais un "malicide". Subir ou donner la mort pour le christ n’a rien de criminel et mérite une immensité de gloire »

* critères pour justifier la suprême moralité d’une guerre

-La cause peut-être sacréeau premier degré dans le sens où elle est celle que dieu appuie et soutient mais bien souvent ce sont d’autres valeurs comme démocratie, civilisation, liberté ou économie de marché qui sont élevées au rang de causes sacrées.

-L’argument du caractère religieux de la guerre est en effet parfois plus facile à défendre dans un camp que dans l’autre. Il n’est évidemment invoqué que lorsqu’il sert notre cause.

 

X-               Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traîtres

 

Lord Ponsoby relevait que toute tentative de mettre en doute la propagande officielle était considérée comme un manque de patriotisme ou une trahison.

Lors de toute guerre, celui qui se veut prudent et qui écoute les arguments des deux camps en présence avant de se forger un point de vue, ou qui met en doute l’information officielle est immédiatement considéré comme complice.

Pendant un conflit, nul n’a le droit de demander tout haut pourquoi la guerre ou de prononcer sans "trahir" le mot paix. Les médias dépendent si étroitement des autorités politiques qu’il leur est impossible dans un moment délicat d’assurer un vrai pluralisme.

Il n’est pas dit dans les constitutions européennes et étatsunienne que la liberté d’opinion doit être supprimée en temps de guerre, mais elle l’est en réalité. Une opinion largement répandue veut qu’en cas de guerre on s’abstienne de toute opposition à son gouvernement. L’union sacrée est de rigueur.

C’est pourtant en temps de guerre, au moment où les erreurs des gouvernements peuvent coûter le plus cher, que la liberté d’opinion devrait être garantie pour pouvoir empêcher les gouvernements d’actionner des agendas cachés.

 

DOUTEZ !

Il y a un monopole de fait sur la production et la diffusion des informations et des images qui ne laissent aucune place au choix à des images contradictoires ou à des contre-discours possibles. (Euronews, France24, CNN, BBC, TF1, AFRICA24, RFI, le Monde, le Washington Post… montrent et disent presque la même chose).

De nos jours, les gens ne croient plus à n’importe quelle connerie, seulement celle qu’ils ont vue à la télévision. Certains sont semi-conscients de l’abus qui est fait par les médias de leur crédulité… mais ils ne veulent pas reconnaître avoir été trompés.

Toutefois, le doute systématique ne comporte-t-il pas aussi des risques ? L’hypercritique même si elle peut déboucher sur des sottises désolantes comme le négationnisme, n’a que peu de morts sur la conscience. L’excès de scepticisme semble porter moins de conséquences tragiques que la crédulité aveugle. Le doute systématique semble encore le meilleur antidote au poison de la persuasion à domicile que nous distillent quotidiennement les médias que ce soit lors des guerres internationales, de conflits idéologiques et sociaux.

A nous de DOUTER, que nous soyons en situation de guerre chaude, froide ou tiède.

 

Youssef Njimonkouop